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Désinfection des surfaces : quelle technologie choisir ?


« Beaucoup de matériels et produits vendus ne servent malheureusement à rien et peuvent même aggraver la situation initiale en favorisant l’encrassement des surfaces ! Quel que soit l’environnement, et en particulier dans des lieux sensibles comme les établissements de santé, la désinfection, avec ou sans contact, ne peut s’envisager qu’après un nettoyage approfondi des surfaces. Désinfecter sans nettoyer est une aberration absolue et il faut bien dire que la crise actuelle donne lieu à des situations extrêmes, avec une multiplication de matériels qui sont au mieux inopérants… « , s’emporte Emmanuel Delhomme, associé dirigeant de la société Deppik, spécialisée dans la maîtrise et le contrôle des contaminations.

Avant d’opter une technologie ou un protocole de désinfection, il convient impérativement d’effectuer une analyse de risque et de bien identifier les zones et surfaces à désinfecter. Un audit en hygiène peut faire gagner beaucoup de temps, d’argent et améliorer la sécurité, en exposant les gens à moins de chimie. Les acheteurs se basent souvent sur un prix sans aborder vraiment l’aspect technique de la prestation. Une bonne analyse de la situation et des protocoles à mettre en oeuvre pourra offrir un meilleur résultat, plus écologique et souvent moins cher à l’usage.

Désinfectant sans produits chimiques : l’eau ozonée

Encore récemment, une collectivité lançait un appel d’offres pour l’achat de cartouches de gaz aérosol à dégoupiller pour « désinfecter » l’air. Une solution inutile qui n’a d’autre effet que polluer l’atmosphère et encrasser les surfaces ! « Dans un autre domaine, nous sommes intervenus dans une crèche où une désinfection du sol était faite régulièrement, mais sans rinçage. Le résultat a été très parlant : un passage de Rotowash avec de l’eau ozonée, plus un nettoyage à la vapeur ont permis d’extraire une eau très noire et de rendre le sol propre. Les agents d’entretien qui interviennent sur place pensaient bien faire, oubliaient ou n’avaient pas le temps de rincer le sol…

L’action mécanique de la laveuse combinée et de l’eau déminéralisée ou ozonée suffit à faire disparaître 70 % à 80 % des germes présents. Le produit utilisé peut être efficace mais son mauvais usage peut être très préjudiciable. L’emploi de microfibres de plus en plus performantes est aussi une solution simple à mettre en oeuvre, mais qui produit un résultat de qualité dans les environnements où ce type de nettoyage est bien adapté », poursuit le dirigeant de Deppik.

Le développement de la désinfection par voie aérienne

La désinfection des surfaces par voie aérienne (DSVA) connaît un développé très important depuis quelques années, dû notamment à l’utilisation du peroxyde d’hydrogène, et à la facilité de mise en oeuvre de ce protocole qui ne nécessite pas la présence d’un opérateur. Cette évolution est aussi le fruit d’un intérêt grandissant pour les techniques de nettoyage et de désinfection vertes, c’est-à-dire biodégradables. « La DSVA n’est pas un concept qui se vend sur catalogue. Cette technologie doit s’adapter aux exigences et aux réalités de l’espace à traiter. La crise de la Covid a braqué les projecteurs sur la désinfection et nous a permis, au travers de notre expertise, de mettre en place des protocoles de désinfection efficaces et adaptés en fonction des utilisateurs ! », analyse Romain Rouleau, directeur général de la société Oxy’Pharm, présente depuis plus de vingt ans dans le secteur de la santé notamment.

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